Si les médias sociaux mettaient en exergue les évolutions de la vie privée

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Eric Delcroix est spécialisé en conseil, contenu, communication digitale, formation, internet, réseaux et médias sociaux, picture marketing, Facebook, Pinterest, Linkedin, Twitter, génération Z

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En 2010, les cahiers dynamiques, la revue professionnelle de la Protection Judiciaire de la jeunesse m’avait demandé d’écrire un article sur les médias sociaux et les jeunes, pour son dossier Nouveaux médias, Nouveaux jeunes. Le titre de mon article était Et si les médias sociaux mettaient en exergue les évolutions de la vie privée autrement nommé Médias sociaux et évolution de la vie privée.

Toutefois, je ne résiste pas à reproduit un extrait de l’introduction ajouté à l’époque 😉 «Sur un ton très personnel, il (Eric Delcroix) repose le problème de l’utilisation des réseaux sociaux. Sur le mode de la responsabilité, des jeunes et… des adultes.»

à vous de juger 😉 Cela fait aussi parti de ce que j’explique dans les conférences Parents enfants Internet.

Souvent, lors de conférences, dans la presse, à la télévision… les dangers des nouveaux médias et l’ensemble des nouvelles technologies numériques sont mis en avant. Ainsi, il est de coutume de focaliser sur les dangers de Facebook, sur les dérives dans les blogs des jeunes (Skyrock, ex. Skyblog)…

Mais, ne sommes-nous pas en train d’exagérer cette dangerosité ? Le propos n’est pas de dire qu’il n’existe pas de dangers sur Internet (d’ailleurs, il devient désormais nécessaire d’éduquer nos enfants comme nous leur inculquons le code de la route pour apprendre à traverser la rue par exemple) mais cela n’est pas propre aux nouvelles technologies de l’information… Ce ne sont après tout que des outils qu’il est nécessaire d’apprendre à manipuler.

Mais revenons aux jeunes en général sur la toile et les réseaux. Il y a plusieurs manières d’aborder le sujet… Par le petit bout de la lorgnette, cela consisterait à écrire : le comportement des jeunes sur les réseaux en général est dangereux.

Mais, la réalité est beaucoup plus complexe et met en jeu différentes composantes. Outre des problèmes de législation (on ne peut pas publier ce que l’on veut sur Internet, on ne peut pas utiliser ce que l’on trouve sur Internet comme on le désire à cause des droits d’auteur entre autres), des notions de liberté individuelle, de vie privée et de valeurs morales sont à évoquer et à analyser.

La première question que l’on peut se poser dans ce rapport du jeune aux nouveaux médias est la présence de l’adulte. Prenons le cas des professionnels : enseignants, encadrants de jeunes… Avons-nous le droit comme professionnel d’avoir accès aux données et d’intervenir, notamment à un niveau de prévention auprès de ces jeunes.

Évidemment, la réponse qui semble normale serait de répondre oui. Nous avons un devoir en tant qu’adulte de guider ces jeunes à « la dérive » sur le net. Mais, car il y a un mais…

La présence des adultes sur internet en relation avec des jeunes

cahiers dynamiques Si les médias sociaux mettaient en exergue les évolutions de la vie privée

dans les cahiers dynamiques Si les médias sociaux mettaient en exergue les évolutions de la vie privée en 2010

Pour explorer ce « mais » inversons les rôles. Parlons des profils et comportements des adultes sur ces réseaux sociaux et autres médias sociaux. Cette fois ce sont les jeunes qui observent le comportement des adultes !

La question que l’on peut se poser (outre le non-respect par la plupart des internautes y compris de la part des enseignants et des professionnels de l’enfance et des jeunes des règles concernant notamment les droits d’auteurs), la question est de savoir si un encadrant par exemple peut laisser son profil Facebook ouvert à tous.

Soyons plus précis. Prenons l’exemple d’un professeur de sport, aficionado des troisièmes mi-temps qu’il est fier de publier dans son compte Facebook, photos et commentaires à l’appui, avec toutes les dérives qui sont acceptables pour un adulte : alcool, sexe…

Nous sommes ici confrontés à la notion de liberté individuelle. D’ailleurs aucune loi n’existe dans le domaine. Le droit de réserve ne s’applique pas sur ces domaines dès lors qu’il s’agit de sujets privés. Aucune charte déontologique à ma connaissance ne fournit d’explication sur le comportement à observer.

De quel droit pouvons-nous donc interdire à une personne de « fermer » son profil en fonction de son activité ! Cela s’entrechoque avec la protection des jeunes. Comment un jeune interprète-t-il des images ou des textes, traités parfois au second degré, mis en ligne dans un profil d’adulte…

C’est en âme et conscience que les uns et les autres doivent se comporter. Mais, la vision sur cette notion de bien et mal, de limite dans ces libertés individuelles, chacun en reste juge et maître.

Évidemment, les jeunes avec qui cet adulte est en contact apprennent très vite l’existence de son profil (par simple curiosité, les jeunes comme les internautes en général effectuent une recherche sur leurs connaissances dans les réseaux y compris avec des outils comme 123people).

La relation parents–jeune sur le net

L’accès des différents éducateurs des jeunes aux contenus que publient les jeunes est à décomposer. Le parent est le premier adulte qui est confronté à cette problématique de l’accès à l’information diffusé par les enfants et les jeunes !

Le rôle du parent est primordial car c’est des parents que viendront les premiers apprentissages, comme dans l’image du code de la route utilisé plus tôt. Pour certains de ces jeunes enfants, ils voient leurs parents naviguer et utiliser les services d’Internet… et ils s’en inspirent. N’employons nous pas les passages protégés avec les enfants pour traverser une rue… Pourquoi en serait-il autrement sur Internet ? Les parents ont ce rôle d’éducateur à assumer désormais.

Il est entendu que tous les parents ne sont pas des utilisateurs d’Internet. Mais, là encore, ce n’est pas une excuse. Les parents doivent apprendre à gérer l’utilisation d’un moyen de communication relié aux réseaux : ordinateurs, téléphone portable et demain l’arrivée des tablettes comme l’Ipad…

Il est évident pour les spécialistes que nous sommes que l’ordinateur avec sa webcam intégrée n’a rien à faire dans la chambre d’un enfant, d’un pré-adolescent… D’autres comportements dans l’emploi et l’organisation de la vie de tous les jours des machines et de l’usage et de l’emploi des réseaux doivent être « enseignés » par les parents, mais ce n’est pas le propos ici.

Autre question à laquelle sont confrontés les parents lorsque les enfants grandissent (d’ailleurs, les parents seraient parfois bien inspirés de ne pas inscrire eux-mêmes bien avant l’âge indiqué leurs enfants dans des réseaux, y compris les jeux, qui possèdent un âge limite d’inscription) devons-nous être ami avec nos enfants sur les réseaux.

Entre l’hyper protecteur (qui sur les réseaux sociaux est ami de ses enfants afin de surveiller ce qu’ils font et qui ils fréquentent) et le parent hyper « libéral » (vit ta vie mon enfant sur le net… je ne te surveille pas), il existe un monde intermédiaire beaucoup plus nuancé. La vérité se trouve certainement dans ces nuances selon l’âge du jeune, la maturité du jeune, l’éducation des uns et des autres (enfants et parents)…

Et la question reste donc sans réponse puisque nous n’avons pas, les uns et les autres le recul nécessaire pour savoir ce qui est « bien » ou « mal » dans le comportement à adopter. Donc, le problème de notre interventionnisme est complexe à aborder en quelques lignes.

Autre aspect de la relation parents enfants, la frénésie avec laquelle la plupart des jeunes se retrouvent sur ces réseaux. Le lien entre le comportement des parents reprochant à leurs enfants d’être constamment rivés à un écran sur les réseaux sociaux, mais, qui pour avoir la paix, ont mis les enfants devant les ordinateurs avec un jeu dans le passé mériterait d’être étudié. Désormais, le parent prête son téléphone pour que l’enfant joue et dans la période précédente, c’était la télévision.

Comment un parent peut-il expliquer que l’usage de l’ordinateur est une nécessité pour l’enfant en bas âge (cela est certainement perçu comme tel par les enfants), alors que quelques années plus tard, l’ordinateur devient le diable ? Quelle différence pour les jeunes… Ils sont toujours derrière un écran !

Et je ne parle même pas des notions de communauté, de groupe, d’appartenance, de mode… qui interfèrent dans la perception des outils de communication par les jeunes. Ils pensent trop souvent êtres seuls avec leurs copains sur ces réseaux, sans conscience de la présence des autres.

Et pour les professionnels de « l’enfance »

Reste les éducateurs de tout ordre qui sont en relation avec les enfants et les jeunes : enseignants, éducateurs spécialisés, animateurs socio…

La première question que l’on peut se poser dans ce cas est : avons-nous le droit ou le devoir d’être « amis » dans le sens de contact avec les jeunes dont nous avons partiellement la responsabilité.

C’est déjà un vieux débat, presque depuis l’arrivée du courrier électronique. En effet, même si les professionnels rechignent à se mettre en contact avec les jeunes dans les réseaux sociaux, cela ne leur pose aucun cas de conscience d’échanger les adresses de courrier électronique.

Pourtant, à l’aide de cette adresse électronique, l’adulte peut pénétrer dans la vie privée du jeune plus ou moins involontairement. Il suffit de considérer que le temps en dehors des périodes de « rencontres » officielles (par exemple, pour un enseignement, hors temps scolaire) fait partie de la vie privée d’un jeune.

Ainsi, pour continuer l’exemple de l’enseignant, il peut avoir dans sa liste de contact MSM (le chat de Microsoft) l’adresse de son (ses) élèves. Quelle réaction l’enseignant doit-il avoir alors qu’il s’aperçoit qu’un ou plusieurs de ses élèves sont présents dans le réseau à une heure avancée de la soirée (voire de la nuit) et que le(s) mêmes individus le lendemain prétexte une maladie ou autre pour ne pas avoir eut le temps de travailler sur leurs devoirs ? L’enseignant a-t-il le droit et/ou le devoir d’intervenir ? N’entre t-il pas dans la vie privée de l’élève ?

Allons plus loin dans notre raisonnement. Le professionnel est ami de jeunes dont il s’occupe. Souvent, dans ce cas, les jeunes n’ont pas adapté ou verrouillé leur profil en fonction des sphères de connaissances qu’ils possèdent !

D’ailleurs, j’ai déjà entendu dire que certains professionnels demandent à être ami avec « leurs » jeunes dans le dessein de jouer au grand frère ou à la grande sœur.

Autres cas, comme cet enseignant qui crée un blog pour et avec ses collégiens, avec l’ordre de ne rien dire aux parents !

Les deux exemples précédents ne semblent pas êtres les bonnes directions et ces comportements semblent malgré tout marginaux. En effet, les cas de voyeurisme des adultes vis-à-vis de ce que diffusent les jeunes dont ils s’occupent sont assez difficilement imaginables ne serait ce que par les autres activités et relations du professionnel. Il est difficile de surveiller spécifiquement les activités des jeunes qui sont souvent noyés dans la masse des contacts !

Les adultes, au même titre que les parents sont souvent dépourvus devant la vague de fond dans cette évolution du changement de communication insufflé par les médias sociaux. D’ailleurs, souvent, lorsque l’on évoque ce genre de sujet devant une assistance de professionnels, le réflexe est souvent de réclamer une formation… Tiens donc… Mais, on y reviendra.

Notre rôle en devenant l’un des contacts de l’un des jeunes dont on s’occupe est de se comporter comme les autres contacts ! Nous ne sommes pas là pour être censeur, ni pour examiner à la loupe les dérives… Nous pénétrons souvent dans la vie privée d’un individu, ne l’oublions pas.

D’ailleurs, la plupart du temps, ce n’est pas pour nous faire pénétrer dans sa vie privée que le jeune s’affiche à nos côtés. Parfois, c’est plutôt parce qu’il espère pouvoir « frimer » d’avoir untel ou untel dans son profil (ne soyons pas dupe, les réseaux sociaux sont aussi un moyen de combler le besoin de reconnaissance… y compris chez les adultes avec la mise en avant de la e-réputation et du personal branding). Dans d’autres circonstances, c’est simplement parce que les médias sociaux sont le moyen de communication qu’il privilégie…

Les évolutions inéluctables de la société

Nombre des problèmes qui sont évoqués actuellement sur le comportement des jeunes sur les réseaux sont souvent des jugements de valeurs ou des jugements moraux ou encore une méconnaissance de l’environnement dans lequel évolue le jeune.

Prenons quelques exemples pour illustrer tout cela… Le but n’est pas de dire : c’est bien ou c’est mal ! C’est juste une mise en perspective et mon propos n’est pas d’approuver ou de désapprouver le comportement des jeunes sur le net dans ces aventures, juste de se mettre dans la peau d’un jeune d’aujourd’hui…

On critique les jeunes qui publient les images des enseignants pendant leurs cours. Le premier souci est que désormais il est simple avec un téléphone portable de prendre une image quels que soient le lieu et les circonstances ! À mon époque, moi aussi je l’avoue, j’ai pris quelques enseignants en photo pendant les cours ! Jamais à l’époque de mon adolescence au lycée dans la fin des années 70 je n’aurais imaginé que cela était interdit ! En étant adulte maintenant je sais !  Ces photos ont circulé dans la classe à l’époque. Mais, il n’y a pas eu d’autres diffusion…

C’était une bêtise de jeune comme tant d’autres. Si j’étais lycéen dans notre monde actuel, je posséderai certainement un compte Facebook, un blog sur Skyrock… et je diffuserai à l’attention des amis mes photos « uniques » sur le réseau… J’ai bien écrit mes amis. Parmi les jeunes qui m’entourent, aucun n’a conscience que ce qu’ils publient sur Internet (pas seulement sur Facebook et autres réseaux sociaux) peut-être consulté par n’importe qui !

Les seules personnes qui leur disent qu’il y a danger le font sur le mode de la censure sans autres formes d’explication… D’ailleurs, dans le fond, est ce que les adultes sur Internet font mieux ? Est-ce qu’ils ne diffusent pas parfois ce qu’ils ne devraient pas ? Où est l’exemple pour le jeune ?

Dans le même registre, toujours pendant mes études dans la cour de récréation de l’école, du collège, du lycée… combien de fois ais-je « insulté » un enseignant, l’établissement… avec les copains autour de moi. Le premier qui ne l’a pas fait me jette la pierre. Les réseaux sociaux sont la « cours de récréation » moderne !

Et comment expliquer qu’il est interdit de professer menace et insulte lorsque (je prends le pire exemple) nous avons un Président qui est filmé en jurant : « Casse-toi alors, pauvre con… » à une personne et que la vidéo fait le buzz sur le net ?

Si j’étais à l’époque d’aujourd’hui… dans la société « m’as tu vu » dans laquelle nous sommes et en voyant ces exemples je publie évidemment sur mes médias sociaux ce que je disais en cours de récré à mon époque ! Déjà, les copains sont informés, comme dans la cour de récré et j’espère que cela fera le buzz puisque ainsi je serai connu ! Ah bon, c’est interdit ? Pourquoi ?

À mon époque (cela fait grand père qui rabâche sa jeunesse), on ne diffusait pas d’image de sexe ou à caractère plus ou moins sexuel. Pour simplifier, on ne se prenait pas partiellement ou complètement nu pour exposer ses photos aux amis ! Enfin, soyons plus précis, nous n’avions pas de support pour le faire ! Et puis, à l’époque, la nudité et le sexe étaient indécents. Rappelez vous c’était la période où l’on se « refilait » les revues spécialisées sous le manteau.

Entre temps, les mœurs ont changé ! Il y a quelques années, un sex-toys était offert dans un magazine grand public. Impensable à mon époque.

Des photos d’une championne de natation ont fait le tour du net. Beaucoup de blogueurs influents, des adultes, n’ont pas cessé de faire grimper la fréquentation de leur site grâce à cette annonce… Cela n’a pas choqué grand monde.

Une fois « l’affaire » terminée, ce n’est pas sur la championne que les reproches se sont reportés (version officielle, elle a droit à sa vie privée) mais sur la personne qui avait diffusé les images… qui avait pris l’initiative de la mise en pâture ! De mon temps, la nageuse aurait subi les vindictes de la foule…

Maintenant, je me mets à la place d’un jeune d’aujourd’hui. Au regard de cette histoire, mais il en existe de nombreuses du même type sur Internet, qu’est ce que cela signifie… J’ai le droit d’être pris en photo dénudé (avec ou sans connotation sexuelle), c’est dans le cadre de ma vie privée et les contraintes morales différentes ! Et puis, je peux diffuser ces images (ou des vidéos) sur Internet… puisque les autres le font, même les vedettes (On pensera à Paris Hilton pour les vidéos). N’oublions pas que pour la majorité des jeunes, sur Internet seuls leurs amis connaissent et visualisent leur présence.

Et puis, même si cela ne doit pas être une excuse, les autres le font. Pourquoi pas moi !

On constate au travers de ces trois historiettes deux choses : d’un côté, la société a évolué, de l’autre Internet a modifié nos comportements et nos usages.

Le monde évolue, change. À chaque passage d’une génération à l’autre, l’une des frictions a été les écarts de pensée entre les « vieux et jeunes cons ». Je vous conseille la lecture de deux articles sur le sujet dans Internetactu ou LeMonde.fr : La vie privée, un problème de vieux cons ? et le point de vue des « petits cons« . En effet, les jeunes internautes ont des notions de vie privée et de vie publique très différente de celles de leurs aînés.

Au-delà de cette notion de vie privée différente avons-nous les mêmes valeurs morales ? J’en doute. À cela s’ajoute également les évolutions sur Internet. Depuis l’arrivée d’Internet, nous avons connu là aussi différentes phases notamment le passage du Web 1 au Web 2 que l’on pourrait résumer par l’apparition des notions de partage, de collaboration et d’interactivité.

Arrêtons nous sur le verbe partager ! Je posais à des étudiants de Master 2 : « est ce que cela vous paraît normal de partager vos photos sur Internet ? » La réponse fut sans équivoque ! « Oui, sauf celles qui nous sont privées. » On tourne en rond et l’on en revient à cette notion de privatif ! Qu’est ce qui est privé pour les uns et les autres !

Alors, oui, ces jeunes impudiques, voire exhibitionnistes, qui nous acceptent ou non comme contact sur Internet considèrent que nous avons les mêmes valeurs qu’eux sur la moralité, sur les notions de vie privée… Difficile à partir de ce moment-là d’avoir le droit de juger leur comportement, à partir de quel moment y a t-il dérive… , car il y a fort à parier que ces situations tendront à se banaliser.

Cela n’inclut évidemment pas les dérives répréhensibles, contraires aux lois… où tous les acteurs doivent rester vigilants à tous les niveaux…

Pour tenter d’amoindrir les effets négatifs de ces évolutions de notre société sur Internet, certains explorent des pistes comme la mise en place d’un contrat de confiance entre les internautes et les acteurs du web comme panacée (voir par exemple le dossier de regardssurlenumerique.fr sur le sujet).

Cependant, et cela est mis en exergue tout au long de cet article, ce qui manque avant tout, c’est l’explication et la formation des jeunes (mais pas seulement eux), qu’ils apprennent à s’autocensurer, s’auto protéger et assumer leurs publications tout en sachant que la toile n’est pas un espace anodin et de non droit.

La question que l’on peut se poser est comment communiquer de nos jours ? Comment prévoir, cibler, gérer son image et ses messages ? Bref, l’évocation du personal branding (travailler sa notoriété personnelle pour acquérir une plus grande crédibilité) prend tout son sens pour l’avenir de ces jeunes à la dérive ou non, tout en sachant qu’il n’est pas « obligatoire » ni toujours nécessaire pour exister de posséder une personnalité publique pour l’instant.


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